Le comte de Dion
Né le 1er avril 1823, devenu infirme à l’âge de deux ans, ce brillant intellectuel a consacré l’essentiel de son activité professionnelle à Montfort l’Amaury. Très attaché à sa ville, il se présente aux élections municipales, il sera élu huit fois. Devenu maire lors d’une vacance en 1886, il ne voulut pas renouveler ce mandat bien que réélu en 1888 et retourna à ses travaux.
Savant archéologue, il a écrit l’histoire de notre vieille ville, celle des comtes de Montfort, si puissants au Moyen Âge, il a mis à jour les restes de la Chapelle Saint-Laurent au pied du donjon et a réalisé la première description iconographique des vitraux de l’Église.
Son nom s’inscrit également à la genèse du Pardon de la Reine Anne puisqu’il accueille avec ferveur l’idée que lui présentent en 1899 Léon Durocher et Olivier de Gourcuff, entre autres personnalités. Le premier Pardon Breton aura lieu cette même année et sera suivi de nombreux autres.
Il fut :
- Administrateur de l’hospice et du bureau de Bienfaisance.
- Inspecteur Général de la Société Française d’Archéologie.
- Vice-Président de la commission des Antiquités et des Arts.
Ami du duc de Luynes et de M. Moutié, fondateurs de la SHARY en 1836, il en devient un membre éminent. Il y restera cinquante ans et en sera le Président pendant vingt-deux années.
À sa mort en 1909, par délibération du conseil municipal, la rue Droite où se situait sa maison, devient la rue de Dion.
Il repose au cimetière de Montfort. En 1926 la municipalité a fait poser le médaillon à son effigie près de la chapelle Saint-Laurent ; il est l’œuvre d’un artiste local, M. Mathieu.
La lecture des archives municipales et des arrêtés municipaux nous éclaire sur certaines préoccupations de l’époque, toujours d’actualité :
Article 1
“la vitesse des voitures mécaniques, ou à traction à chevaux, des vélocipèdes et des véhicules de toute sorte ne pourra excéder dix kilomètres dans l’intérieur de la ville de Montfort l’Amaury et de ses hameaux.”
Article 2
La vitesse de tous ces véhicules devra être ramenée à celle d’un homme au pas dans tous les passages encombrés et ainsi qu’au détour et à l’intersection des rues et spécialement dans les passages suivants :…
Dans tous les carrefours non dénommés plus haut, la vitesse ne devra pas dépasser le petit trot.
Fait à Montfort l’Amaury, le 5 septembre 1902.